Pietro Penini est un combattant italien, qui a notamment combattu au sein du Venator FC avant de signer avec le Bellator. Le natif de Vérone s’entraine régulièrement avec le combattant de l’UFC Marvin Vettori, qu’il a aidé sur plusieurs training camps. Nous sommes revenus sur sa collaboration avec son compatriote et son prochain combat dans le cadre du media day d’Ares.
Tu étais déjà présent sur Ares en mars, où tu t’étais incliné par TKO. En revoyant le combat, il y a des choses que tu aurais voulu faire différemment ?
Oui, bien sûr. Ce n’était pas mon meilleur combat, ça ne fait aucun doute. Mon camp d’entraînement avait été compliqué, mais je ne me cherche pas d’excuses. D’une certaine manière, j’ai envie de dire merci à mon adversaire (Henrique) Shiguemoto, puisqu’il m’a permis de prendre conscience que j’avais beaucoup de choses à corriger dans ma manière de combattre. Et c’est ce que j’ai fait. Mon prochain combat sur Ares 9 sera l’occasion parfaite de prouver que j’ai changé radicalement mon style. Le 3 novembre, vous verrez le nouveau Pietro Penini.
Justement, tu seras confronté à Robert Valentin, qui est un excellent grappler. Tu te sens capable de soumettre un tel combattant, ou tu restes avant tout un striker ?
Je pense que ça va donner lieu à un beau combat dans la cage. Il est bon, c’est indéniable. Mais ce n’est pas non plus Demian Maia, et je me débrouille plutôt pas mal au sol. […] Si l’affrontement se déroule au sol, ça me va aussi. Je ne vais pas chercher à me relever à tout prix.
« Il faut arrêter de sacraliser l’ufc à ce point »
On t’a vu plusieurs fois t’entrainer avec Marvin Vettori. Tu peux nous en dire plus sur votre collaboration ?
Je l’ai rejoint aux Etats-Unis pour l’aider à préparer plusieurs combats au sein de Kings MMA, en Californie. On était déjà amis avant, et je me suis beaucoup entraîné à ses côtés pour préparer ce combat sur Ares. On a fait des sparrings très très durs, c’était fou. C’est quelqu’un de très puissant et de plutôt massif, donc c’est très physique de sparrer contre quelqu’un comme ça. J’ai appris énormément auprès de lui et d’autres combattants. Je me dis que j’ai vraiment de la chance de pouvoir m’entraîner au sein de l’élite. Là-bas, les gars ne rigolent pas. C’est une bonne chose, maintenant je suis prêt à 100%.
Tu as croisé d’autres combattants de l’UFC, à Kings MMA ?
Oui, quelques-uns. Les gens se disent toujours “wow, les gars de l’UFC, c’est vraiment les meilleurs et blablabla”, mais en réalité, il y a des bons combattants dans toutes les organisations, pas juste à l’UFC. Il faut arrêter de sacraliser l’UFC. On trouve d’excellents combattants au sein d’Ares, du One FC, du Bellator etc. L’UFC, c’est juste une marque, rien de plus. Ce n’est pas l’organisation en elle-même qui fait la renommée, ce sont les combattants.
On voit de plus en plus de combattants italiens émerger sur la scène internationale. C’est un sport qui se développe beaucoup en Italie ?
Oui, le sport est vraiment en train d’exploser là-bas. D’ailleurs, j’espère qu’Ares organisera un événement en Italie un jour, qu’on puisse montrer le genre de public qu’on a chez nous. Ça serait complètement fou, je vous le garantis ! Quand le Bellator est venu à Milan, la salle était pleine à craquer. Les fans italiens n’attendent que ça : montrer à quel point on adore ce sport.
Comment tu expliques cet engouement ?
L’Italie a un vrai attrait pour les sports de combat. En boxe amateur par exemple, nous avons remporté énormément de titres. Mais ce n’est pas que la boxe : des combattants italiens ont aussi remporté des titres en judo, en karaté…dans tous les sports de combat, en réalité. Donc c’était plutôt logique que le MMA suive.
Un pronostic pour ton prochain combat ?
Non, je préfère ne pas m’avancer. Que ce soit une soumission, un KO, une victoire par décision…peu importe. Une victoire reste une victoire, et c’est tout ce qui compte à mes yeux. Souhaitez moi simplement bonne chance ! (rires)