GregMMA est un personnage incontournable du paysage MMA français. Connu pour ses petites phrases qu’il distille à longueur de vidéos, l’ancien combattant du PRIDE est rapidement devenu très populaire auprès du grand public.
Désormais âgé de 45 ans, GregMMA (Gregory Bouchelaghem de son vrai nom), avait effectué son retour à la compétition cet été. En main event de l’Hexagone 10, le vétéran s’était imposé avec la manière en infligeant un KO retentissant à son adversaire du soir, qu’il était parvenu à mettre KO dès les premiers échanges. A l’occasion de son retour dans la cage, nous avons rencontré le sympathique chauve pour discuter plus en détails de sa future confrontation contre IbraTV, tout en revenant sur son statut de pionnier du MMA français et son point de vue sur les combattants actuels.
Comment te sens-tu, à trois mois de ton prochain combat ?
Je suis au top ! Bonne forme physique, je prends plaisir à m’entrainer, je n’ai pas de bobos. Les objectifs techniques et stratégiques sont clairs, il n’y a plus qu’à appliquer la méthode et on fonce !
Tu es censé affronter IbraTV, qui a 31 ans. Tu penses que cet écart d’âge peut te poser problème ?
L’écart d’âge, ça a des points positifs et négatifs. Il sera certainement plus agressif et plus vif. Mais j’ai la maturité nécessaire et l’expérience du haut niveau depuis des années, ce qui me permettra de garder la lucidité. C’est ce qui peut lui faire défaut, cette lucidité. Je pense que je serai devant dans au moins deux domaines : techniquement et mentalement. Lui aura la fougue de la jeunesse et la puissance de son côté.
Tu as un message à faire passer à IbraTV ?
Va prendre des cours de grappling, mon coco ! Il faut ! (rires) J’ai vu pas mal de lacunes que je pourrai exploiter. C’est gentil, ce que je lui dis !
« Baki, c’est du très haut niveau. Je pense qu’il signera à l’UFC un jour »
Tu es passé par le PRIDE, où beaucoup de combattants étaient dopés. Ca change quelque chose dans la préparation, de savoir qu’on va affronter quelqu’un qui ne joue pas le jeu ?
Pour l’avoir vécu, non, ça ne change pas grand chose. C’est juste qu’on sait qu’on a moins de chances de remporter le combat. Certains l’acceptent, d’autres non. […] Ca ne devrait pas faire partie du jeu, mais c’est comme ça. Quand on te propose un combat au PRIDE par exemple, tu acceptes. Même si l’adversaire en face est chargé. Pareil pour un mec de l’UFC, tu y vas, même s’il est chargé. On a d’autant plus d’honneur à le vaincre, et moins de peine à perdre en sachant tout cela.
« Doumbè est intelligent dans son trash talk »
Comme Cédric Doumbè, tu as mis ton adversaire KO en quelques secondes. Ca te rapproche un peu de lui ?
Cédric, je lui fais des bisous d’amour. Il n’y a pas de soucis. On n’est pas dans une télé-réalité, on n’est pas des enfants qui se chamaillent pour des broutilles. Cédric, c’est un grand athlète. Je lui souhaite de continuer à faire parler. Son trash talk est intelligent, parce qu’il ne dépasse jamais les limites, donc je n’ai pas de soucis avec ça. J’espère battre son record de KO le plus rapide. […] 9 secondes, ça risque d’être difficile. A peine le temps de se dire bonjour, il faut que l’autre soit couché (il sourit). Pour mon prochain combat, il faut que je fasse durer le plaisir pour que le public en ait pour son argent.
Justement, qu’est-ce que tu veux que les gens retiennent de tes combats ?
Peu importe, je m’en fiche. Qu’ils prennent surtout plaisir à voir de la belle technique et du courage.
On parle beaucoup de Baki en ce moment. Que penses-tu de cet engouement ?
On est beaucoup à le supporter. C’est quelqu’un de très sympathique, très agréable et éminemment fort. Je suis sûr qu’il va conquérir cette première ceinture de l’Ares* et réaliser ses rêves d’UFC par la suite. Je pense qu’il va y signer un jour. Pour avoir tourné avec lui, je peux vous dire que c’est du très haut niveau !
*l’interview a été réalisée avant que Baki ne rate sa pesée.