Anthony Pettis, Thiago Santos, Kayla Harisson. Avant même les récentes signatures de Francis Ngannou et Cédric Doumbé, on ne comptait pas le nombre de grands combattants faisant partie du roster du PFL. Pourtant, avec l’acquisition de ces deux superstars, le PFL semble désormais avoir franchi un nouveau cap, devenant sans aucun doute le concurrent principal de l’UFC.
Alors qu’il y a quelques semaines, l’écart avec l’organisation de Dana White semblait encore abyssal, le PFL semble être de plus en plus proche de la plus grande organisation mondiale de MMA. Étant totalement différent celui de l’UFC, le fonctionnement du PFL a beau être prometteur, il reste plutôt complexe. Cet article devrait néanmoins vous permettre de mieux saisir les particularités du PFL.
Comment fonctionne le PFL ?
Depuis sa création en 2018, le PFL a décidé de fonctionner avec un système de saison. Contrairement à l’UFC où chaque champion défend sa ceinture jusqu’à ce qu’il la perde, au PFL, les compteurs sont remis à zéro à la fin de chaque saison.
Chaque année, 60 combattants, répartis dans six catégories différentes, commencent par s’affronter dans une saison régulière, qui dure d’avril à juillet. Durant celle-ci, les combattants peuvent combattre au maximum à deux reprises et marquent un certain nombre de points en fonction de leurs résultats. Durant la saison régulière, tous les combats comportent trois rounds de cinq minutes chacun.
Alors que le combattant qui s’incline repart bredouille, le vainqueur de chaque combat remporte au minimum trois points. À cela s’ajoute un bonus s’il parvient à s’imposer par KO ou par soumission. Une victoire au premier round apporte 3 points supplémentaires, une victoire à la deuxième reprise deux points, tandis qu’une finalisation au dernier round rapporte un point bonus. En conséquent, une victoire à la décision n’apporte par de points supplémentaires.
En cas d’égalité ou de no contest, chaque combattant repart avec un point. De plus, il existe quelques subtilités se caractérisant par des pénalités infligées aux combattants. Si un combattant rate la pesée, il se voit infliger une pénalité d’un point, tandis que son adversaire reçoit d’office trois points, indépendamment du résultat du combat. Lorsqu’un combattant se retire d’un combat, il sera également pénalisé d’un point, qu’importe la raison du forfait.
À la fin de la saison régulière, les quatre combattants de chaque catégorie ayant obtenu le plus de points au cours de leurs combats sont directement qualifiés pour la phase finale de la saison. Si deux combattants sont à égalité de points, c’est le vainqueur de la confrontation directe qui est qualifié. Si les deux combattants ne se sont pas affrontés au cours de la saison régulière, c’est d’abord le nombre de combats, puis le nombre de finitions qui font foi pour les départager.
Un tournoi à 1’000’000$ :
Après la saison régulière, les quatre combattants qualifiés se retrouvent donc en demi-finale d’un tournoi dont le vainqueur repart avec un million de dollars. Dans un format inspiré des plus grandes ligues sportives américaines, le vainqueur de la saison régulière fait donc face au quatrième et dernier qualifié pour ces playoffs, tandis que le 2ème et le 3ème se font face dans l’autre demi-finale. Cependant, il faut préciser que le PFL se garde le droit de déterminer les oppositions des demi-finales.
Quelques mois après les demi-finales, le PFL organise un grand événement durant lequel se tiennent les finales de six catégories de poids. Les finales sont les seuls combats qui se disputent sur cinq rounds. Le vainqueur de chaque finale est donc titré « champion du monde PFL » de l’année en question. S’il souhaite défendre son titre, il peut participer à la saison suivante, mais aucun avantage ne lui sera accordé par rapport aux autres combattants.
Pourquoi le PFL attire-t-il autant de combattants ?
Avec toutes les signatures récentes de grands noms du MMA, il est devenu évident que le PFL est devenue l’une des organisations les plus attrayantes du monde. Outre le cash prize impressionnant de chaque tournoi, le PFL propose également des salaires extrêmement intéressants. En promettant de redistribuer 50% des bénéfices aux combattants, le PFL semble, dans certains cas, être prêt à offrir des salaires bien supérieurs à ceux proposés par l’UFC. C’est notamment le cas de Cédric Doumbé, qui a récemment affirmé que l’offre financière du PFL était « dix fois plus importante que celle de l’UFC. »